Julian Assange fera sa première apparition publique après sa libération
Pour sa première apparition publique depuis sa libération d’une prison britannique, M. Assange s’adressera au Conseil de l’Europe en octobre.
Source : Rex Widerstrom, The Epoch Times, 26 septembre 2024
Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, fera sa première apparition publique depuis sa libération d’une prison britannique lorsqu’il s’adressera au Conseil de l’Europe, une organisation de défense des droits de l’homme, le 1er octobre. Il témoignera également devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) à Strasbourg.
Dans un rapport récent, l’APCE a établi que M. Assange avait été détenu en tant que prisonnier politique et qu’il avait purgé une « longue détention dans une prison de haute sécurité en dépit de la nature politique des accusations les plus graves portées contre lui ».
Sur la base de ce rapport, la commission a adopté un projet de résolution exprimant son inquiétude quant au « traitement sévère » réservé à M. Assange et mettant en garde contre son « effet dissuasif ». Elle a appelé les États-Unis, État observateur auprès du Conseil de l’Europe, à enquêter sur les crimes de guerre et les violations des droits de l’homme qui auraient été révélés par M. Assange et par Wikileaks.
La commission a déclaré qu’elle considérait que les « accusations disproportionnées » portées contre lui par les autorités américaines, ainsi que les lourdes peines prévues par la loi sur l’espionnage pour des actes de journalisme, répondaient aux exigences énoncées dans une résolution de l’Assemblée de 2012 sur la définition d’un prisonnier politique.
Sa détention dépasse de loin la durée raisonnable acceptable pour une extradition, ont-ils ajouté.
Selon le comité, l’incapacité des autorités américaines à poursuivre les auteurs présumés de crimes de guerre et de violations des droits de l’homme commis par des agents de l’État américain, combinée au traitement sévère réservé à M. Assange et à Chelsea Manning, « donne l’impression que l’objectif du gouvernement américain en poursuivant M. Assange était de dissimuler les actes répréhensibles d’agents de l’État plutôt que de protéger la sécurité nationale ».
Le fondateur de Wikileaks est rentré en Australie après avoir conclu un accord avec le ministère américain de la justice, plaidant coupable fin juin d’un délit au titre de la loi sur l’espionnage (Espionage Act) pour son rôle dans la publication de documents militaires classifiés.
« Julian sera à Strasbourg la semaine prochaine… Il s’agira d’une pause exceptionnelle dans sa convalescence, car @COE a invité Julian à témoigner pour le rapport de la commission JUR sur son cas et ses implications plus larges », a déclaré son épouse, Stella Assange, dans un message publié sur X.
Julian Assange était détenu dans la prison de haute sécurité de Belmarsh depuis 2019, suite à son expulsion de l’ambassade d’Équateur à Londres, où il séjournait à l’intérieur, et donc hors de portée de la police britannique, depuis sept ans.
Il était accusé d’avoir aidé l’analyste du renseignement de l’armée américaine Manning à voler des documents militaires et des câbles diplomatiques afin que WikiLeaks puisse les publier en ligne.
Les procureurs ont fait valoir que la publication de milliers de documents concernant les guerres d’Afghanistan et d’Irak mettait des vies en danger.